Instant sous vide

Le covid, compagnon de mon vide intérieur.

Plus aucun stimulus.

Ni cumulus ni individus. 

A l’écoute de mon âme.

A la recherche du vide.

De la paix intérieure. 

Loin des drames qui se jouent à l’extérieur.

Le silence.

Si pesant pour certains.

Si apaisant. 

Seules les bulles et l’odeur émanant du narguilé me retiennent.

Dans cette réalité mienne.

Un monde où rien n’est acquis sans peine.

Même les flux de mes pensées inlassablement s’en vont et reviennent.

Impossible de se dérober aux mots et aux maux qui en adviennent.

Les tourbillons des lettres cherchent accroche dans les flots de mes veines. 

Enfin seul avec moi même.

Ancré dans cet espace sacralisé ou le temps n’est plus que fusion.

Au loin les éphémères idées en profusion. 

Profite donc de cette fusion avec l’univers.

Tout devient un. Sans aucun repère.

Gère uniquement ta respiration.

Profite de ton inhalation.

Meurt pour un meilleur renaître.

Ne plus être.

Disparaître.

J’ai bu le vide du confiné.

Aussi finement qu’impossible.

J’ai cherché tous les chemins des possibles.

Et j’ai trouvé. 

Dans les voies intérieures des voix silencieuses.

Les délicieuses mélodies des rêves engloutis.

Le covid m’a vidé.

 

Et m'a trouvé.

La sagesse de l’éprouvé.

J’ai covideR.

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